Les analystes de Gartner considèrent que 85 % des organisations adopteront une stratégie cloud-first, d’ici 2025. L’utilisation de services de cloud computing est un élément fondamental pour que les entreprises atteignent leurs objectifs. En effet, le cloud computing permet le traitement des données stockées dans le cloud, dans le but de les valoriser. Cette solution numérique se présente sous la forme de services informatiques. Par exemple, une solution de conteneurisation basée sur l’IaaS (Infrastructure-as-a-Service) ou une autre de déploiement de logiciels cloud basée sur le modèle PaaS (Platform-as-a-Service).
Pour mener à bien leur stratégie digitale, les structures doivent se tenir informées des dernières tendances en matière de cloud computing. Qu’est-ce que le cloud hybride et le multicloud ? En quoi consiste une architecture serverless ? Que propose l’edge computing ? Quelle est la relation entre l’intelligence artificielle et le cloud ? Quelle est l’importance de la sécurisation de ces services dématérialisés ? Découvrons ces tendances du cloud computing !
Pour commencer, le cloud hybride et le multicloud sont les hébergements phares de l’année 2023. La solution hybride allie l’utilisation d’un cloud privé et d’un cloud public, tandis que le multicloud se compose de plusieurs clouds de même type. Ces deux modèles d’hébergement apportent des services personnalisés, qui peuvent être combinés. De plus, elles ne sont pas gérées par un seul fournisseur, ce qui sécurise davantage leurs activités.
Tout d’abord, les entreprises utilisent le cloud hybride pour profiter des avantages des serveurs virtuels publics et privés. Alors qu’avec le cloud privé, elles assurent la protection de leurs données sensibles et disposent d’architectures parfaitement adaptées à leurs besoins. Quant au cloud public, les entreprises bénéficient d’un accès aux ressources informatiques, de la flexibilité et de la rentabilité. Ce modèle permet d’exécuter et de contrôler les charges de travail en interne, tout en étant capable de répondre à une hausse ponctuelle des activités.
Ensuite, le multicloud correspond à l’usage de plusieurs clouds publics ou privés. Puisqu’aucun service ne répond pleinement aux exigences d’une structure, le recours au multicloud est souvent nécessaire. Par exemple, une entreprise choisit la performance d’un logiciel en tant que service PaaS chez un fournisseur. Puis, elle se tourne vers un autre prestataire pour son Software-as-a-Service (SaaS), comme le CRM, car elle l’estime plus adapté aux besoins de ses métiers.
Pour ces deux types d’hébergement cloud, les serveurs exploités sont connectés à l’aide d’une technologie cloud standardisée ou appartenant à l’organisation cliente. Ce système exécute leurs applications et leurs données entre les différents services de cloud computing. Il se charge également de la portabilité entre les multiples fournisseurs. L’usage du cloud hybride et du multicloud est un bon départ pour développer une approche cloud-native.
Le serverless computing (calcul sans serveur) est un modèle d’architecture permettant aux développeurs de créer et d’exécuter des applications cloud, sans avoir à gérer une infrastructure physique. En effet, l’infrastructure en tant que service PaaS est hébergée chez un fournisseur cloud. Ce dernier offre un accès à de la puissance de calcul, de l’espace de stockage ou encore à un système d’exploitation, nécessaires au déploiement de ces applications.
En fonction des besoins des développeurs, ces ressources informatiques peuvent être mises à échelle simplement et quasi instantanément. L’hébergement dans le cloud permet donc de répondre à une hausse d’activité ponctuelle et aussi d’éviter de consommer des ressources non utilisées. En plus, les fournisseurs de services cloud ne facturent aux structures clientes que ce qui est consommé.
Le serverless computing promet aux développeurs une concentration exclusive sur leur cœur de métier. Le seul prérequis est de rendre son code compatible avec l’infrastructure cloud de son fournisseur. Le déploiement simplifié et accéléré des applicatifs exploitant ce modèle d’architecture fait du serverless computing une tendance de plus en plus populaire.
Le marché mondial des objets connectés est en pleine expansion. Le récent rapport intitulé Le monde de l’Internet des objets : des dynamiques à maîtriser estime une multiplication de son chiffre d’affaires par dix, entre les années 2018 et 2028. En effet, le marché de l’Internet des objets (IoT) passerait de 130 milliards à 1 500 milliards de dollars sur cette période.
L’utilisation massive des objets connectés entraîne une explosion du volume de leurs données. Quel est le risque de cette augmentation ? La bande passante entre les datacenters et les objets connectés menace de saturer. Par conséquent, la latence du traitement de leurs informations serait plus grande. Comme une réactivité quasi immédiate est nécessaire, ce risque de saturation doit être évité.
Ce défi fait de l’edge computing (traitement des données à la périphérie du réseau) une autre tendance du cloud computing pour les années à venir. Plutôt que d’envoyer les données des objets connectés vers des serveurs distants, ce système propose d’en traiter une partie sur une infrastructure décentralisée. Ainsi, les informations sont stockées et analysées au plus proche de leur source, soit par les objets eux-mêmes, soit par une machine virtuelle locale.
Cette solution cloud réduit donc la latence de traitement des données et désengorge le trafic de l’ensemble du réseau. En effet, elle évite le déplacement d’un volume important de ces informations vers des serveurs distants, ce qui est également plus sécurisé. C’est pourquoi l’edge computing contribue à l’amélioration du service du cloud computing.
Finalement, l’utilisation combinée du cloud computing et de l’edge computing participe fortement à la transformation numérique des organisations.
Dans la même dynamique que celle des objets connectés, l’intelligence artificielle (IA) connaît une expansion récente. L’IA correspond à un ensemble de technologies qui permet aux machines virtuelles intelligentes d’imiter des capacités humaines. Elle traite une masse volumineuse de données du big data, dans le but de les valoriser. Quel est son lien avec le cloud computing ?
La propagation actuelle de l’intelligence artificielle est rendue possible avec l’hébergement de son algorithme dans des services de cloud computing. Ainsi, elle bénéficie des serveurs, du réseau et d’un espace de stockage de données dans le cloud. La dématérialisation de l’infrastructure matérielle de l’IA réduit les dépenses liées à son achat et son entretien. Elle devient alors accessible à un plus grand nombre d’utilisateurs.
De nos jours, la combinaison de l’intelligence artificielle avec les technologies cloud est une stratégie nécessaire pour rester compétitif. En effet, les projets data-driven sont obligatoires pour les entreprises qui souhaitent s’adapter rapidement aux changements du marché. Par exemple, des modèles de plateforme en tant que service PaaS sont proposés avec des IA intégrées. Ces offres cloud permettent aux développeurs de déployer des applications web de machine learning.
Pour terminer, l’accélération de la digitalisation des entreprises s’accompagne d’une augmentation des cyberrisques. Ces structures ont donc l’obligation de déployer une stratégie de sécurité numérique, en parallèle de leurs objectifs de transformation digitale. Les responsables informatiques doivent rechercher les failles des services de cloud computing utilisés, pour établir des mesures proactives.
Malgré les nombreux avantages du cloud computing, son adoption présente de multiples menaces concernant la sécurité des données traitées. Effectivement, des informations confidentielles peuvent être modifiées, corrompues, rendues publiques ou partiellement, voire totalement effacées. Les risques sont :
Face aux multiples risques, le renforcement de la cybersécurité des structures est une priorité pour 2023. En effet, l’adoption du cloud computing s’accompagne de mesures préventives de protection des données. Par exemple, les organisations intègrent des services d’accès sécurisé en périphérie (SASE), aussi hébergés dans un environnement cloud. L’architecture SASE assure la connexion sécurisée entre les services cloud et les éléments organisationnels, comme les personnes.
De plus, les sociétés anticipent des solutions de récupération des informations endommagées ou volées. Après une erreur humaine, une catastrophe naturelle, une cyberattaque ou un autre sinistre, le Cloud Disaster Recovery (CDR) garantit la restauration complète et rapide des systèmes. Pour cela, le CDR se base sur la sauvegarde des données, mais également des programmes et des configurations.
Pour en savoir plus sur les menaces liées à la digitalisation des structures, découvrez notre article sur les 11 malveillances les plus fréquentes en cybersécurité.
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