Quelle est la place de l’agilité dans les projets infrastructures IT ?

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Quelle est la place de l’agilité dans les projets infrastructures IT ?

Les méthodes Agiles s’invitent de plus en plus dans toutes les structures. Elles permettent de travailler plus efficacement et de répondre aux exigences des clients et utilisateurs avec des produits et services plus adaptés. Qu’en est-il des projets infrastructures IT ? Quelle place peut prendre l’agilité dans la gestion informatique et une architecture réseau ? Découvrez le minimum à savoir sur Agile pour mettre en place des infrastructures solides qui participent à votre transformation digitale.

Qu’est-ce qu’un projet infrastructure IT ?

Tout d’abord, l’infrastructure IT fait référence à différents composants essentiels au fonctionnement et à la gestion de l’infrastructure informatique d’entreprise. Ces composants sont des ressources physiques comme le matériel informatique (hardware), le réseau informatique et les systèmes de stockage de données, et logicielles comme le système d’exploitation et les applicatifs. Par extension, le projet infrastructure IT se réfère à l’objectif de créer une architecture informatique.

Il existe deux grandes familles d’infrastructure IT :

Infrastructure informatique classique

L’infrastructure informatique classique utilise des composants matériels et logiciels appartenant exclusivement à l’entreprise : data-centers et serveurs avec cloud privé, équipements de gestion des réseaux locaux et logiciels applicatifs avec licence d’utilisation installés dans les locaux de l’entreprise. Ces ressources informatiques appartiennent à l’entreprise et sont gérées en son sein.

Infrastructure informatique cloud

Dans ce cas, l’infrastructure IT de l’entreprise se repose en grande partie sur l’infrastructure cloud computing (cloud public ou cloud hybride) en faisant appel aux SaaS (logiciel en tant que service), PaaS (plateforme en tant que service) et IaaS (infrastructure en tant que service). Ces services cloud sont assurés par des prestataires extérieurs utilisant la connexion Internet pour transférer les données informatiques utiles au bon fonctionnement des dits services. L’avantage principal de ce type d’infrastructure d’hébergement est la réduction des coûts tout en profitant de services informatiques adaptés aux besoins de l’entreprise.

Le minimum à savoir sur la méthode Agile

Que signifie « agilité » ?

L’agilité est la capacité de se mouvoir rapidement et facilement. Cette définition a été transposée dans le milieu du développement logiciel dès les années 1990. Le cadre méthodologique Agile se concentre sur l’humain, la rapide opérationnalité des logiciels, la communication et l’adaptabilité, les quatre valeurs réunies dans le Manifeste pour le développement agile de logiciels en 2001. Ce manifeste, signé par 17 experts en développement d’applications, sert de base pour différentes méthodes, comme Kanban ou Scrum par exemple.

Comment fonctionne la méthode Agile ?

La méthode Agile nécessite une manière différente de concevoir les interactions entre collaborateurs, entre l’entreprise et ses clients, mais aussi de reconsidérer le fonctionnement global de l’entreprise. Au lieu d’une méthode ascendante (ordre d’un chef répercuté à des sous-chefs jusqu’aux employés d’exécution pour un produit à imposer aux clients), la méthodologie agile se concentre sur le développement incrémental. Celui-ci donne la priorité aux tests et aux commentaires des utilisateurs afin d’ajuster le produit en fonction de leurs besoins.

Organisation agile VS organisation traditionnelle

L’idée est donc d’offrir rapidement sur le marché un produit de base opérationnel auquel s’ajoutent ou se soustraient des fonctionnalités répondant aux besoins changeants des clients utilisateurs. Une méthode qui va à l’encontre du classique « penser le produit grâce à une étude, créer un produit fini et le vendre ».

S print : l’application agile la plus utilisée

L’une des techniques les plus utilisées pour appliquer la méthode Agile est la réalisation de sprints durant lesquels les collaborateurs réalisent les activités permettant l’accomplissement d’un objectif. Entre deux sprints, une réunion est tenue afin de faire un point pour revoir les potentiels défauts et améliorations à réaliser. Cette image de courses à accélération de courte durée correspond parfaitement à la rapidité d’exécution offerte par Agile.

Cette compréhension est importante pour mieux saisir l’importance de l’agilité dans les infrastructures informatiques.

Qu’est-ce qu’une infrastructure agile ?

À l’image des équipes DevOps et de leurs applications, une infrastructure informatique agile est un système informatique performant où les composants de l’infrastructure et les collaborateurs :

  • interagissent régulièrement pour mettre en place une infrastructure fiable ;
  • élaborent des produits et services rapidement opérationnels pour une meilleure production informatique ;
  • collaborent avec les utilisateurs en récoltant leurs avis et critiques pour fournir l’infrastructure répondant aux vraies attentes ;
  • s’adaptent au changement en fonction des besoins des utilisateurs et trouvent des solutions de sécurité et d’autres solutions informatiques pour améliorer les performances informatiques.

En dehors du trait marquant des sprints, les méthodes agiles invitent donc fortement les équipes à collaborer de manière plus serrée dans une communication horizontale plutôt que verticale. Tout cela dans un esprit de liberté permettant de se remettre en question rapidement et d’agir tout aussi vite face aux changements grâce à une implémentation facilitée.

Cette vision organisationnelle est aussi excellente pour assurer la bonne sécurité des systèmes d’information (cybersécurité).

Les questions essentielles pour un projet infrastructure agile réussi

Nous avons interviewé deux profils IT différents pour aider les entreprises à intégrer l’agilité dans leurs infrastructures :

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 Nicolas DIJON
 Développeur Fullstack en mission chez un de nos clients dans le secteur du transport

 

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  David LE PENVEN
   Lead Developper au sein du Pôle Innovation et Performance depuis une dizaine d’années


Ils répondent à vos questions.

La méthode Agile est-elle obligatoire pour un projet infrastructure ?

Pour Nicolas, qui ne voit pas comment on pourrait travailler autrement, « c’est juste de la logique de travailler comme ça. En termes de DevOps au niveau du suivi, ce serait difficile de se passer de l’Agile. » Effectivement, il est difficile de penser pouvoir livrer quelque chose rapidement et efficacement sans se concerter aussi régulièrement et dans la manière inculquée par le Manifeste agile.

David a le même avis tranché : « je ne sais pas ce qu’est une méthode pas agile, sauf peut-être pour les énormes sociétés et des processus à n’en plus finir. Clairement c’est obligatoire, mais sans être obligé d’appliquer les méthodes strictes à tous les projets. » Oui, à ce niveau aussi les collaborateurs d’un projet infrastructure doivent avoir une vision agile qui s’adapte aux besoins.

Quelle est la durée idéale d’un sprint ?

Cela dépend évidemment des projets et de leur maturation. Dans le cas de la refonte totale d’une application et d’un développement logiciel en solitaire, Nicolas estime qu’une réunion par semaine est bien suffisante. Car, « avec la récupération du sprint précédent, il ne reste que 4 jours de sprint » pour répondre au nouvel objectif. Le développeur fullstack précise aussi qu’il est possible d’allonger le sprint d’une supplémentaire « à partir du moment où tu as un cahier des charges bien fait ».

Quels sont les plus gros challenges pour les projets infrastructures agiles ?

Selon David, le défi le plus important en termes organisationnels et structurels est de réaliser un projet long faisant intervenir beaucoup de personnes. Le challenge devient plus important encore lorsqu’on a affaire à des organisations internationales « avec des équipes éclatées dans le monde ». Une solution avancée par David et qu’« il faut avoir une vision assez lointaine et communiquer [régulièrement] avec les gens ».

Nicolas souligne par ailleurs le côté « cosy et moins formel » des start-up par rapport à une structure plus imposante. En parallèle de cette impression, Nicolas a le sentiment que « tout le monde bosse en agile, mais en fait personne ne le fait vraiment ». Intégrer pleinement l’agilité dans un projet infrastructure est donc plus difficile qu’il n’y paraît. C’est avant tout une question de mentalité, et changer cela est un vrai challenge !

Quelles sont les sources indispensables pour rester agile ?

Là, les besoins de Nicolas et David étant différents, les sources d’inspiration et d’apprentissage indispensables pour rester agile varient naturellement. D’un côté, Nicolas met clairement en avant les avantages d’Udemy et d’OpenClassRooms pour l’apprentissage notamment de langages informatiques ou de frameworks tels qu’Angular. Mais il n’oublie pas aussi les avantages d’autres sources comme YouTube où « il est possible de trouver des solutions à des problèmes précis ».

En tant que LeadTech, et Product Owner en duo avec le chef de projet, David trouve plutôt ses sources dans les blogs de développeurs comme dev.to qui « permettent de comprendre et de s’ouvrir à des choses qu’on ne connaissait pas, les nouvelles choses qui sortent ».

La place de l’agilité dans les projets infrastructures IT

Le simple fait de disposer d’une infrastructure avec une installation informatique ne suffit pas à obtenir un service informatique optimal. L’agilité trouve toute sa place dans la maintenance des réseaux et la maintenance informatique générale, mais aussi pour prévenir les incidents et administrer le système. La mise en place d’infrastructures agiles permet au support technique et au responsable informatique d’assurer l’optimisation des infrastructures IT tout en réduisant les charges de travail.

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